mercredi 6 décembre 2023

Danses de caractères en Sarthe

Yves Guillard
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L'OPCI a mis en ligne une cinquantaine de vidéos filmée par Yves Guillard et son équipe de chercheurs

ICI


vendredi 21 juillet 2023

Charles Narrey, 1818-1892


Il n'est pas professeur de danse, mais sans doute danseur passionné. Il était homme de lettres, auteur dramatique et directeur adjoint des Théâtres de L'Odéon et de l'Opéra.

Il a publié entre autres, deux petits livres qui méritent une place sur ce blog : 

• Les Polkeuses, poème étique sur les célébrités de la polka, par Nick Polkmall (1844). S'il ne signe pas de son nom, il comporte au début cette petite phrase "Honni soit qui mal y polke, Ch. Narrey" qui ne laisse pas de doute sur sa participation.

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• Ce que l'on dit pendant une contredanse, par Charles Narrey (1863)

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Les 5 figures du quadrilles
pantalon, été, poule, pastourelle et galop
gravures extraites du livre

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Bergues a donné le jour à un auteur dramatique, Charles Narrey, qui eut son heure de gloire à Paris, au siècle dernier, et qui marqua avec un certain éclat son passage sur deux de nos principales scènes françaises: l'Odéon et l'Opéra.

Né à Bergues, le 10 Août 1818, Charles Narrey était le fils d'un Officier de la Grande Armée. Il débuta dans les lettres en 1847 par un roman intitulé : « Deux heures de mystère » que suivirent successivement : « A l'hôtel Chantereine », « Les amours faciles, " L'Education d'Achille», « Albert Durer à Venise et dans les Pays-Bas », et quantité d'autres œuvres où l'humour s'unit à l'esprit.

Chacun de ses livres fut accueilli par la critique avec une faveur marquée. L'auteur avait de l'esprit et son style abondant et clair était vivement goûté.

Il a écrit pour divers théâtres, outre cette fine et spirituelle comédie : « Comme elles sont toutes », un certain nombre de pièces, entr'autres : « Le passé et l'avenir » en un acte; « Les Notables de l'endroit », en trois actes, représentés à l'Odéon en 1847 ; « Van Dyck à Londres », « La Dame de Trèfle », « Les Fantaisies de Milord », « Le Moulin ténébreux », opéracomique en un acte (1870) ; « Les marionnettes de Justin », comédie en deux actes (1873).

Il donna encore avec succès, aux Variétés : « Les tribulations d'une actrice », en collaboration avec Michel, en 1857, et l'année suivante, « Feue Brigitte » avec Lemonnier; puis, « Trottman le touriste », pièce en trois actes, avec Lopez (12 Novembre 1860) ; « La Bohême d'Argent », avec T. de Langeac, cinq actes (1862) et « Le Capitaine Amadis », comédie en un acte (1865). Les derniers jeunes gens (1868) ; Le Temple du Célibat (1870): Le Bal du Diable (1874) ; Ce que peut l'amour (1878) ; La Dame aux griffes roses (1879). Albert Bril (BUF 1930)

la suite ICI



Ses œuvres à la BNF qui le fait naître en 1825, et mourir en 1895


Il est bien né à Bergues le 10 août 1818, au Marché aux Pommes, fils de Pierre François Thomas, capitaine du 5e régiment de lancier d'Angoulême, né à Dunkerque en 1777, sa mère Anne Thérèse BON est née à Bergues en 1787. Son décès est enregistré le 26 novembre 1892, 29 rue Clauzel, Paris 9e, il est inhumé le 29 dans une tombe provisoire, son cercueil est transféré le 27 novembre 1895, d'où sans doute l'erreur de la BNF.


lundi 6 mars 2023

Henri Cellarius, éléments biographiques

mise en ligne le 7/4/2013
mise à jour le 11/9/2022 : ajout d'un lien sur les origines de la famille Cellarius
mise à jour le 6/3/2023 : ajout d'une gravure concernant le neveu

collection personnelle



Henri Chrétien CELLARIUS est né à Paris le 12 mai 1805, fils de Chrétien Henri et Aimée Marie Anne HUGOT. Il est danseur soliste au théâtre de Rio Janeiro* quand il y épouse le 2 octobre 1826 Hélène Marguerite MAJINOT, dite Héloïse MAGINOT, très jeune danseuse née vers 1812 à Paris, qui l'année précédente était première danseuse au Théâtre de la Gaité à Paris. Elle décède en 1848 à Meudon, son époux étant “absent depuis longtemps”. Henri se remarie en 1865 avec Marie Albertine DUPAS, professeur de danse, née à Jallieu (Isère) le 2 octobre 1836. Il est domicilié 47 rue Vivienne, à côté de sa salle de danse située au 49, c’est là qu’il décède le 19 mai 1876. Sa sœur, Louise Aimée, dite Clara, également professeur de danse au 55 de la rue Vivienne, est née le 11 février 1812 à Paris et décédée à Saint Maurice (Val de Marne) le 26 mars 1869. Elle a un fils naturel, aussi professeur de danse, Henry Alexandre CELLARIUS, dit “le neveu”, né le 10 mai 1839 à Paris 3e. Le 15 décembre 1866 il épouse Marie Alexandrine DUBREUIL, née à Saint Hélier, dans l’île de Jersey, le 9 décembre 1841. Il décède à Paris le 1er février 1902 au 25 faubourg Poissonnière.

Christian Declerck

* merci à Fernando Santos Berçot qui m'a signalé cet épisode de la vie de H. Cellarius. Plus de détails sur le séjour brésilien du couple Cellarius dans son mémoire de maîtrise "As funções do palco: Ópera, ballet e crítica de espetáculos no Rio de Janeiro do Primeiro Reinado" soutenu en mai 2013 à l'Universidade Federal do Rio de Janeiro.

L'origine allemande de la famille Cellarius est démontrée ICI, merci à Yves SCHAIRSEE





Henri Cellarius
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L’origine du cours de valse de Cellarius

  Les Petits mystères de l





La danse des salons

 



la fin du cours Cellarius 


Paris amoureux, par Mané


Son neveu (1839-1902) prend la suite de son oncle qui lui ordonne, par voie de justice,
d'accoler la mention "neveu" sur son enseigne et sa publicité

passage de l'Opéra, galerie du Baromètre
source Gallica
merci à Agnès Unterberger qui m'a signalé 
ce document non référencé


lundi 2 janvier 2023

Lussan-Borel

Un pseudonyme très connu des danseurs et autres spécialistes des danses de salon. Son véritable patronyme l'est moins.

collection personnelle
et consultation ICI

Eugène Giraudet le mentionne dans son Traité de la danse, paru en 1900 : "par L. Labrousse, auteur, 5 bis rue Martel, Paris. Auteur d'un Traité de la danse de valse et boston, paru en 1899", il renvoie à "Labrousse" où il mentionne simplement qu'il était son élève et renvoie à Lussan-Borel. L'encyclopédie en ligne affirme qu'il s'agit de Louis Lionel né à Pointe à Pitre en 1849 et mort à Paris en 1914. Un début de piste qui m'a permis de vérifier qu'il ne s'agit pas de ce "commissionnaire en marchandises", ni de ses fils, ni de ses frères.

Une adresse trouvée grâce à Gallica m'a mis sur la bonne piste : 60 rue Turbigo, lieu du cours de danse Labrousse de Louis Labrousse, certes, mais un recensement nous précise qu'il est né en Charente Maritime en 1878.

Louis Camille Henri Labrousse est né à Saint Jean d'Angély le 2 février 1878, au moulin de Comportet, fils d'Henri (caissier, puis minotier) et Marie Jeanjean, tous deux nés en Charente-Maritime. Avec son frère, Marie Henri Etienne, né le 2 juillet 1881, au même moulin, il fonde en 1899, une Académie de danse déjà située 60 rue Turbigo. elle n'en bougera pas pendant plus de trente ans, soit bien après le décès de Louis Lionel. Mais… il y a sans doute un lien avec ce Lionel, car les Traités de danse écrits par les frères Labrousse, sont disponibles à cette adresse : Lionel Labrousse 5 bis rue Martel, adresse d'un commissionnaire qui publie de nombreuses petites annonces dans la presse spécialisée parisienne. Je n'ai pas trouvé confirmation qu'il s'agit bien de Louis Lionel Labrousse, mais… à Paris, c'est la seule personne qui porte ces prénom et patronyme et les annonces cessent en 1914, après le décès de Louis Lionel. Pourquoi ont-ils choisi ce commissionnaire comme dépositaire ? Peut-être un clin d'œil avec leur patronyme qu'ils ont pris soin de cacher par cet anagramme LUSSAN-BOREL ? Je n'ai pas trouvé non plus de lien familial entre les deux familles Labrousse.

Le fils aîné se marie deux fois, d'abord à Paris 18e avec Emma Favy en 1921, son épouse décéde en 1928, il épouse Lucienne Chauffouraux à Sèvres en 1932. Les parents de Lucienne sont originaires de Lille et Houplines. Je n'ai pas encore trouvé le décès de Louis. Son frère Marie, qui signe Etienne, épouse Yvonne Barbier à Paris 1er en 1909, il meurt à Suresnes en 1940. C'est peut-être lui qui publie une publicité pour son académie de danse en 1932. Ensuite plus de trace des deux professeurs. Yvonne est morte en 1978 à La Celle Saint Cloud, leur fille Lydia née en 1912, meurt à Montigny le Bretonneux en 1982. La dernière survivante de la famille, Lucienne, décède à Paris 4e en 1995.

Paris Adresses 1932
source Gallica