mardi 29 mars 2022

Marcel Néerman, professeur de danse

publié le 4/10/2018
mise à jour le 29/5/2020, ajout de la biographie d'Henri Herpin
mise à jour le 1er/7/2021, ajout des références Vade Mecum
mise à jour le 29/3/2022, ajout du portrait de Violette Berquin






Professeur de danse, il anime avec sa soeur Lucienne, dans les années 1910-1920 un cours de danse à Paris 51 rue Notre-Dame de Lorette, puis au 5 rue Théodore de Banville.
Leur carte de visite précise : "L'enseignement comporte les danses classiques, anciennes, nouvelles et de caractère. Théâtre. Danses enfantines, cotillon etc... Cours spéciaux de Double Boston et de Tango Argentin. Cours d'ensemble et leçons particulières."


Lucienne et Marcel
source : archives familiales des descendants
de Lucienne Néerman


Marcel Néerman est né à Saint Yrieix sur Charente en 1886. Il est le fils d'Albert, architecte, né à Paris et Amélie Fauchon, née à Saint Malo. Son père est le petit-fils d'un musicien gagiste dunkerquois, Jacques  Antoine Néerman qui fut ensuite chef de musique dans la région dunkerquoise, à Gravelines et à Bourbourg. Lucienne, née à Angoulême en 1891, est une danseuse d'avant garde d'après le témoignage de son petit-fils. Elle organisait notamment, des concours de danse à Dinard après la guerre. Son mariage en 1922, met fin à sa carrière chorégraphique. Marcel rencontre Violette Berquin, Parisienne née en 1899, ils se marient en 1923.

Violette Berquin
source

Depuis peu de temps Marcel Néerman est devenu secrétaire de la nouvelle Union des Professeurs de Danse de France, créée le 5 février 1920. Le comité est composé de : président d'honneur M. A. Périn, président Paul Raymond de l'Opéra, vice-présidents M. Stilb et M. Baraduc, trésorier M. George, secrétaire Marcel Néerman et secrétaire adjoint M. Moutin.
Marcel est très actif au sein de cette association. Il écrit de nombreux articles pour l'une des revues spécialisées : la Revue de la Danse dont il est le directeur depuis septembre 1920.
Sa famille ayant coupé les liens avec le couple, je n'ai pas retrouvé d'information sur leurs activités. Je sais qu'ils se déplaçaient l'été dans les stations touristiques de l'époque, à Saint Sébatien, Saint Jean de Luz et Biarritz.  Le couple termine sa vie à Port Sainte Foy et Ponchapt, au lieu dit Le Ruisseau Ouvert, où Marcel décède en 1965. Violette reste veuve pendant plus de trente ans et décède en 1995 à Sainte Foy la Grande, elle a 96 ans.

Christian Declerck

Sources : état civil, journaux : La Presse, Le Figaro et la Revue de la Danse, le témoignage et les documents transmis  par O. Page.



Marcel et Violette reposent au cimetière
 de Port Sainte Foy et Ponchapt





revue Dansons !



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Articles de Marcel Néerman parus dans la Revue de la Danse, fondée en 1912 :

- n°1, janvier 1920
La danse avant, pendant et après la guerre
Le foxtrot, théorie
Le jazz, théorie
Le paso Doble, théorie

- n°3, mars 1920
Scottish espagnole, théorie
Valse hésitation, théorie
Le tango tel qu’il se danse aujourd’hui
La java, théorie

- n°5-6, septembre et décembre 1920
Le schimmy, théorie
Ce qui se danse
La revue conseille à ses membres d'éviter le payement des cours à la leçon, mais d'exiger un abonnement pour éviter l'assimilation du cours aux dancings [qui sont taxés].

- n°7, janvier et février 1921
Le shimmy, suite
Le tango, suite

- n°9, avril 1921
Valse hésitation, nouveau pas

- n°10, mai 1921
Ce qui se danse

- n°11-13, juin et août 1921
La java
Le one-step

- n°16, décembre 1921
Le tango
Le balancello de M. Périn par M. Néerman

- n°17, janvier 1922
Des modifications et nouveaux pas dans les danses actuelles

- n°18, février 1922
Du tythme et de la manière de danser de nos jours
M. Paul Bourget et la danse
Le tango, son style (les assemblés)

- n°19-20, mars et avril 1922
De l’allure des danses actuelles (métronome)

- n°21, mai 1922
Mise au point (à propos des critiques du Balancello et de la Polca Criolla)

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Théories de Marcel Néerman parues dans la Vade Mecum de la Danse en 1920 :






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J'ai pu retrouver la trace de cinq partitions de danse dont il a réalisé la théorie : El Mas Antes, véritable tango argentin, musique de Henri Herpin*, hommage au señor Benigno Macias (1912), la java Casque d'Or (1920), Le Paso-Doble-Boléro (1921), La Vraie Samba (1923), le Zortzico, five-step (1925) et un tango, El Quéso, qui est publié en 1913.


collection personnelle

collection personnelle

collection particulière

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* Henri Herpin est né à Lille en 1874, dans le quartier Saint Sauveur. Il est le fils de Coralie HENRY et d'Henri, mouleur en fonte puis professeur d'escrime et c'est cette profession qu'il déclare  lors de son recrutement en 1899. Il est alors domicilié 108 bis rue de Paris, coïncidence, c'est à cette adresse que s'ouvrira, 20 ans plus tard, le magasin Eden Chanson, mais c'est une autre histoire.
Parallèlement à sa profession de professeur d'escrime, il est également musicien. Il obtient le 1er prix de violon au Conservatoire de Lille en 1898 puis le 1er prix de solfège en 1900. On le retrouve ensuite à Paris, rue du Château Landon en 1903, puis rue Rochechouart en 1906, rue Audran en 1907 et 60 avenue de Clichy en 1914, une des adresses de sa maison d'édition de musique. Après la guerre il s'installe 11 rue Sédillot. Je n'ai pas trouvé d'informations sur son activité professionnelle, à part une carte postale publicitaire qui mentionne son activé de chef d'orchestre tzigane chez Maxim's, et les quelques partitions qu'il a éditées et dont il est souvent le compositeur. La BNF recense environ 70 notices, dont plusieurs danses de salon, des tangos principalement, arrangés par Joaquin Valverde fils (1875-1918). Il épouse une Lilloise, Annette Michaux, en 1902, le couple a une fille, Germaine, artiste dramatique qui épouse le chansonnier, Pierre Liger; en 1923. Henri Herpin décède à Paris en 1957, il est alors domicilié à Neauphlette (77).


Les Clochettes d'Amour
l'un de ses succès

Ma Mie, par Françoise Arnoul
extrait du film L'Epave



lundi 28 mars 2022

Jean Henry Gourdoux, maître de danse


collection personnelle


Jean Henry GOURDOUX est né, probablement à Paris, vers 1772, il épouse Victoire Jeanne PHELUP à l'église Sainte Marguerite dans le 11e arrondissement, le 12 mai 1792, son épouse décède vers 1795. A la naissance de leur fils, Pierre Henri, né le 14 octobre 1794 à Paris, il déclare la profession de tailleur. On connait les prénoms de son père, Jean Pierre, et sa mère se nomme Clermone Agnès LAURENT, ils se sont mariés dans la petite église Saint Jean le Rond, accolée à la cathédrale Notre-Dame, en 1768. Il épouse ensuite Catherine Françoise DAUX le 22 février 1796 dans le 6e arrondissement (ancien). Jean Henri meurt à Paris 1er, impasse d'Antin le 4 mai 1841, sa profession est mécanicien.
Son fils continue les activités chorégraphiques de son père, il est professeur de danse 320 rue Saint Honoré où il donne des leçons. Pierre Henri épouse, vers 1820, Elisabeth TOMBS née à Whitchurch (Hereforfshire) vers 1796. Il est mort à Neuilly sur Seine en 1848, son épouse à Paris 7e en 1871. Ils ont deux enfants : Jean Henri né en 1824, mort en 1846, qui est danseur de ballet. Il débute son éducation à l'âge de 12 ans, on relève sa participation au ballet-pantomine Le Diable Amoureux, donné à l'Académie royale de musique en septembre 1840. Son second fils,  Jean Marie est né en 1826 320 rue St Honoré, il meurt en 1886 dans le 15e arrondissement, 22 rue des Fourneaux, on sait qu'il était mercier colporteur, il épouse à Paris en 1849, Rose Julie BERNIER, née à La Chapelle d'Andaine (Orne) en 1822, elle meurt en 1891 dans le 6e arrondissement, sans postérité à ma connaissance.

En 1804, Jean Henry fait imprimer la première édition de Principes et notions élémentaires sur l'art de la danse pour la ville, qui n'a pas été rendue publique, comme c'est mentionné sur la seconde édition éditée en 1811, conservée à la BNF.

En 1821 il dépose un brevet d'invention de 5 ans pour un cheval mécanique qu'on peut diriger et gouverner à volonté.

C'est tout ce que l'on sait de l'activité professionnelle de Jean Henri. Son fils a un meilleur sens de la publicité. De 1826 à 1832,  Pierre Henri fait paraître des annonces dans le Figaro et, de 1827 à 1830, dans le journal Le Corsaire ainsi que dans Le Courrier Français de 1829 à 1840. Où il détaille, un peu, ses activités et leur fonctionnement. Il annonce aussi la publication d'un livre : Description des figures les plus usitées de la contredanse française (quadrille). On y trouve aussi ce livret Différens enchainemens de pas réglés en quatre mesure, selon la règle, et pour les principaux traits de la contredanse, dont on ne sait qui, du père ou du fils, en est l'auteur.



Sources : le Fonds Andriveau, sur Filae et les archives en ligne de la mairie de Paris. Les archives de l'Orne et des Hauts de Seine, et l'étude d'Irène Feste et Pierre-François Dollé Evolution de la danse de bal sous le Premier Empire.

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Une sélection d'annonces relevées dans la presse